Pourquoi pose-t-on un lapin (et noie-t-on le poisson) ?
AH, LA VACHE !
C'EST CHOUETTE !
Un éléphant dans un magasin de porcelaine, une bouche en cul de poule, un chat dans la gorge, une vieille bique, une grenouille de bénitier, une oie blanche, un fin renard, un vieux loup de mer, le dindon de la farce, des larmes de crocodile, une tête de mule, une faim de loup, une fièvre de cheval, un temps de cochon, un froid de canard et un vent à décorner les bœufs : on a trente millions d’amis au bout de la langue !
COMME UN POISSON DANS L'EAU
« TOUS LES ANIMAUX CONNAISSENT CE QUI LEUR EST NÉCESSAIRE, EXCEPTÉ L'HOMME. »
LE LAPIN DES TAPINS
Des anecdotes comme celle-ci, j’en ai plein mon épuisette. Mais vous allez encore dire que je suis bavard comme une pie. Ce qui aurait pour effet de me vexer et de me rendre muet comme une carpe. Aussi me contenterai-je d’expliquer une dernière locution aux racines particulièrement croustillantes : poser un lapin. La simple observation d’un clapier suffit pour comprendre qu’un homme obsédé par sa carotte soit taxé de « chaud lapin ». Mais pourquoi évoque-t-on ce sympathique rongeur à la sexualité aussi débridée que son râble est délicieux, quand on plante son rancart sans prendre la peine de le prévenir ?
foraines. Parmi les attractions en vogue, le jeu du tourniquet dont le gros lot était invariablement un lapin (en peluche ou en chair ou en os, je ne saurais vous le dire) que, bien sûr, nul ou presque ne gagnait. Une frustration qui en rappelait une autre aux prostituées de l’époque : celle qu’elles ressentaient quand un client, pas trop à cheval sur les principes, filait sans régler sa passe. Ainsi, dans le monde des julots, le Jeannot lapin s’est-il mis à désigner l’ardoise laissée par ce micheton indélicat. Et comme l’argot de l’époque confondait « faire poser » avec « faire attendre », ce malhonnête est devenu un « poseur de lapin ». Avec le temps, les grues ont pris l’habitude de se faire payer d’avance et l’expression a basculé dans le langage commun pour désigner un rendez-vous qui ne viendra jamais.
Et je ne sais pas vous, mais moi de savoir tout ça, ça me rend gai comme un pinson. Certes, ça ne change rien à ma vie, mais à sa fin, si ! Parce qu’à l’heure du chant du cygne, le vieux bourricot que je suis, mourra un peu moins con (et le plus tard possible).
Le lapin contrarié — Werner Detjen, via Pixabay
L'orang-outan : Titus Straunton, via Pixabay
Le lapin - Erik Smit, via Pixabay
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C'EST CHOUETTE !
Un éléphant dans un magasin de porcelaine, une bouche en cul de poule, un chat dans la gorge, une vieille bique, une grenouille de bénitier, une oie blanche, un fin renard, un vieux loup de mer, le dindon de la farce, des larmes de crocodile, une tête de mule, une faim de loup, une fièvre de cheval, un temps de cochon, un froid de canard et un vent à décorner les bœufs : on a trente millions d’amis au bout de la langue !
COMME UN
POISSON DANS L'EAU
« TOUS LES ANIMAUX CONNAISSENT CE QUI LEUR EST NÉCESSAIRE, EXCEPTÉ L'HOMME. »
LE LAPIN DES TAPINS
Des anecdotes comme celle-ci, j’en ai plein mon épuisette. Mais vous allez encore dire que je suis bavard comme une pie. Ce qui aurait pour effet de me vexer et de me rendre muet comme une carpe. Aussi me contenterai-je d’expliquer une dernière locution aux racines particulièrement croustillantes : poser un lapin. La simple observation d’un clapier suffit pour comprendre qu’un homme obsédé par sa carotte soit taxé de « chaud lapin ». Mais pourquoi évoque-t-on ce sympathique rongeur à la sexualité aussi débridée que son râble est délicieux, quand on plante son rancart sans prendre la peine de le prévenir ?
Et je ne sais pas vous, mais moi de savoir tout ça, ça me rend gai comme un pinson. Certes, ça ne change rien à ma vie, mais à sa fin, si ! Parce qu’à l’heure du chant du cygne, le vieux bourricot que je suis, mourra un peu moins con (et le plus tard possible).
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je vous offre celle-là :